La main et la machine : c’est depuis 1887 l’équilibre au cœur de Sophie Hallette, qui associe le génie de ses métiers Leavers à l’excellence des meilleurs artisans, mais c’est également la thématique qui a drainé, tout l’été, les férus de mode au Metropolitan Museum of Art de New York.
Des prémisses de la haute couture à l’invention de la machine à coudre, de l’aiguille au laser, l’exposition « Manus x Machina : Fashion in an Age of Technology » explore, jusqu’au 5 septembre, une dualité qui donne, parfois, une union heureuse, d’autres fois, une opposition tumultueuse… Car la main est devenue l’une des prérogatives de la haute couture, et la machine associée au prêt-à-porter ou à la fast-fashion… mais quid de ces expérimentations des plus grands créateurs qui, d’Issey Miyake à Karl Lagerfeld, de Thierry Mugler à Martin Margiela, ont propulsé les techniques dernier cri au cœur de la création ? En des dizaines de robes et plusieurs thématiques passionnantes (la broderie, la plumasserie, le plissé, le flou, la maroquinerie), le MET explore ces questionnements qui font l’énergie inépuisable de la mode… avec, au passage, un petit salut à Sophie Hallette, citée comme l’une des maisons qui, face à la dentelle mécanique, préserve un savoir-faire manuel et ancestral !
De Caudry à New-York… Inutile de préciser qu’aujourd’hui, nous ne sommes pas peu fiers d’être ainsi célébrés par nos amis américains.