A quoi ressemblerait la garde-robe idéale ?
Pour l’artiste Marie-Ange Guilleminot, chaque pièce rendrait hommage au patrimoine littéraire et porterait le prénom d’un écrivain, serait le fruit d’un dialogue avec les plus beaux artisans et fabricants français, et nourrirait un travail en cours dans lequel il n’y aurait plus de rupture entre le stade de la fabrication et celui où se porte le vêtement.
Cette garde-robe existe… et s’exposera, les 6 et 7 avril, devant les visiteurs du salon Made in France*, à Paris. Elle-même issue d’une famille d’industriels textiles du Nord de la France, Marie-Ange Guilleminot a fantasmé, dessiné puis fabriqué une quarantaine de vêtements et accessoires. Du choix de la matière première aux différents savoir-faire capables de la transformer et de la sublimer, elle a avancé main dans la main avec une cinquantaine d’entreprises françaises, dans un va-et-vient aussi inspirant qu’exigeant au cours duquel les gestes, les outils, les machines, la tradition autant que l’innovation, ont eu pour ambition de relever des défis impossibles.
Toujours désireuse de repousser les limites de la création, la maison Sophie Hallette a participé à cette expérience à la fois hyper technique et éminemment poétique, et ouvert son extraordinaire vivier de dentelles. Le résultat ? Honoré, une étole manchon ; Denis, une robe de chambre ; et Jacques, un sac de tulle. Trois pièces uniques… et autant d’hommages à de grands hommes de plumes. Saurez-vous les deviner ? Un petit indice quant au dernier : il fut, en réalité, scénariste et metteur en scène, et a inventé un cinéma « en-chanté »…