« Double Je » : c’est le titre d’une exposition qui, du 24 mars au 16 mai, au Palais de Tokyo* à Paris, met à l’honneur artisans d’art et artistes. « D’après une nouvelle de l’auteur Franck Thilliez » annonce l’affiche de cet événement, qui a pu voir le jour grâce au partenariat avec la Fondation Bettencourt Schueller. Inhabituel, de mettre ainsi en avant l’un des nouveaux prodiges du polar pour une exposition ? Voyons… Un artisan, un artiste et un criminel partagent une chose : l’obsession méticuleuse du détail. D’où la pertinence, pour raconter les coulisses et le quotidien des métiers d’art, de se couler dans une intrigue policière !
La scénographie aux allures de décor de cinéma reconstitue les lieux évoqués dans la nouvelle : un loft, des ateliers, un labyrinthe… Un jeu de Cluedo grandeur nature, entièrement meublé de pièces d’artisans et créateurs comme Pierre Seinturier, Felipe Ribon, Maxime Leroy, Mathias Kiss ou Jorge Molder. Et c’est là que Sophie Hallette entre en scène. Ses tulles ont inspiré Tzuri Gueta, designer de textiles, qui associe les gestes traditionnels à des techniques modernes (la silicone, notamment). Les dentelles de la maison se retrouvent, elles, dans les vêtements masculins du prodigieux Ka Wa Key Chow, jeune diplômé du Royal College of Art et finaliste des H&M Design Awards. A découvrir aussi : la matière brute, à savoir « Identités multiples », l’une des dentelles les plus singulières et les plus fascinantes de Sophie Hallette.
Indice : une pièce particulièrement surprenante, qui associe l’utilitaire au design (et à la dentelle, bien sûr), se cache dans le Garage… Saurez-vous la retrouver ?!